Alors quelle vient deffectuer des heures supplémentaires à contre cur (elle avait promis à son fils de lemmener au cinéma), Christine Collins rentre chez elle pour trouver une maison vide. La Police, persuadée quil sagit dune simple fugue, lui impose de patienter jusquau lendemain matin pour lancer les recherches. Six mois plus tard, alors que tous à part Christine avaient perdu espoir de retrouver Walter saint et sauf, un petit garçon est retrouvé à lautre bout du pays. Une immense conférence de presse est organisée autour des retrouvailles dun fils et dune mère. Seulement voilà, Christine Collins est formelle : Ce garçon qui affirme être Walter Collins, nest pas son fils. La Police de Los Angeles, humiliée, va alors lui faire vivre un enfer. Et pendant ce temps, dautres petits garçons disparaissent, sans que personne ne fasse rien.
Présenté comme le combat dune mère, Léchange est bien plus que ça. Même si le combat de Christine Collins est au centre de lintrigue, les atrocités commises par la Police de L.A. sont les véritables motivations de cette histoire. Une police non seulement partiale, mais surtout injuste, autoritaire, prête à tout pour écarter quiconque interfère dans ses affaires. Petit à petit, le film transcende le simple « fait divers » quest la disparition du petit Collins, et dévoile une horrible affaire de meurtres en série, dabus sur mineur, de menace, dincompétence, et de mauvaise volonté flagrante.
Autant Angélina Jolie est remarquable dans le rôle de cette femme si courageuse qui na pas hésité à défier lautorité suprême, autant les personnages secondaires sont également parfaits. Pour exemple, Jeffrey Donovan, le si touchant Kyle (petit frère de Jarod, dans la série le caméléon) est détestable à souhait. Il joue larrogance et le mépris avec énormément de talent. John Malkovich est lui aussi très bon (comme souvent me direz vous), même si je trouve que son personnage aurait pu être plus présent.
La réalisation sans fausse note de ce drame, doit beaucoup à des décors somptueux et à des costumes du plus bel effet. Il est vrai que dans les années trente, la classe était de rigueur, quelque soit le milieu, et quen plus, Christine Collins ne semble pas être dans le besoin. Aussi beau visuellement quémotionnellement en somme. Cest un Clint Eastwood en même temps, on nen attendait pas moins de sa part.
Ma note : 8/10 (oui, quelques lenteurs tout de même).